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Des champs communautaires créés par des réfugiés sous la conduite du SAILD

Des parcelles de maïs, de haricot et de soja ont été mises en place à l’Est grâce à l’appui du PAM, par des réfugiés et populations hôtes sous l’accompagnement de l’antenne SAILD Bertoua.

Le projet lancé en juillet 2018 dans 4 villages, a impliqué aussi bien les réfugiés que les populations hôtes. Il s’agit notamment des villages Kouba, Guiwa-Yangamo, Garga Sarali et Ndanga Gandima, tous situés sur l’axe routier Bertoua-Garoua-Boulaï dans le département du Lom-et-Djerem.
Partenaire du Programme Alimentaire Mondial (PAM), le Service d’Appui aux Initiatives Locales de Développement (SAILD) est sur le point d’achever la mise en œuvre de ce projet de création d’actifs productifs appelé dans le langage humanitaire par le PAM ‘’Food Assistance for Assets’’. Il vise à renforcer la résilience des réfugiés en période de soudure.
Dans le cadre du projet, les personnes vulnérables ou pauvres travaillent et reçoivent en contrepartie des vivres chaque mois pour la nutrition de leur famille.
« Beaucoup de réfugiés et des populations hôtes ont manifesté l’intérêt de travailler dans ce projet. Mais dans chaque village, nous n’avions à sélectionner que 100 participants parmi lesquels 80 réfugiés centrafricains et 20 ressortissants de ces villages hôtes. Ce qui faisait 400 participants aux travaux pour les 4 sites. La grande majorité est constituée des femmes, car l’approche genre a été privilégiée» indique Brice Ndémé, responsable du projet au sein de l’antenne SAILD de Bertoua.

Le ciblage des bénéficiaires a été fait de manière participative avec les communautés elles-mêmes. Pour être retenu, entre autres critères, il fallait avoir plus de 18 ans, être nécessiteux, ne pas exercer une autre activité, être motivé et surtout ne pas bénéficier d’une aide alimentaire fournie pas le PAM ou la Croix-Rouge.
L’appui matériel apporté par le PAM a été déterminant pour galvaniser les bénéficiaires. C’était constitué d’intrants de production, notamment: les bottes, les machettes, les limes, les houes, les dabas, les brouettes, des pulvérisateurs et des semences améliorées, etc.
Les autorités traditionnelles de ces 4 villages ont mis à la disposition du projet de vastes étendues de terres fertiles.
Le SAILD a apporté son expertise technique sur le terrain. «Les 100 participants de chaque village étaient encadrés par un facilitateur outillé. Pour un meilleur suivi des tâches, des groupes de 20 à 25 personnes ont été formés et dirigés par des chefs d’équipe» explique Brice Ndémé.
Au final, près de 50 hectares de superficie ont été mis en valeur dans l’ensemble des 4 sites, dont 46 hectares de maïs et 4 hectares de haricot et de soja.


Dans tout l’itinéraire technique, les méthodes agroécologiques soucieuses de la préservation de l’environnement ont été privilégiées, telle la non utilisation des engrais et des pesticides chimiques. Les récoltes qui seront engrangées vont permettre aux bénéficiaires d’améliorer leur alimentation. Une partie sera vendue et le produit partagé équitablement pour permettre aux bénéficiaires d’initier de petites activités génératrices de revenus. Les meilleurs épis et graines seront réservés comme semences pour la prochaine campagne agricole.
La plus grande satisfaction des réfugiés est d’avoir appris de manière pratique comment cultiver le maïs, le haricot et le soja sur de grandes parcelles, eux qui pour la plupart étaient des bergers nomades. A travers cette activité, ils préservent aussi leur dignité et leur fierté en se prenant en charge en terre étrangère.

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