Des producteurs de 8 villages de la région de l’Est, accompagnés par l’Ong SAILD, optent pour des pratiques agroécologiques en vue de la sécurité alimentaire et la bonne nutrition.
En ce début de campagne agricole 2019, les agriculteurs ont entrepris de mettre à profit les connaissances et l’expérience glanée dans les champs écoles paysans du projet de «Renforcement de la sécurité alimentaire et amélioration de la diversité alimentaire des petits agriculteurs dans les régions de l’Extrême-Nord et de l’Est Cameroun», encore en cours d’exécution, financé par l’organisme allemand Pain pour le Monde.
A cet effet, les producteurs des villages Paki, Sibita, Mayos, Beul, Gouekong, Mbeth, Djangane et Adinkol ont commencé par valoriser les jachères situées à proximité de leurs domiciles en y semant du haricot, du soja, du maïs et du manioc associé au pois cajan.
Mathieu Sep, agriculteur à Mbeth 2 justifie ce choix: «Nous avons décidé de mettre un terme à la pratique qui veut que nous allions très loin du village détruire la forêt à chaque campagne agricole pour créer de nouveaux champs.» «Il est plus judicieux pour nous d’exploiter les jachères environnantes en les enrichissant avec des légumineuses comme le haricot, le soja et le pois cajan. En plus, ce sont des aliments à haute valeur nutritive» confie-t-il.