Quand les grands aviculteurs s’intéressent aux tout-petits

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Trois firmes allemandes, Lohmann GmbH, Big Dutchman et Elanco, veulent former les aviculteurs camerounais aux nouvelles techniques de suivi de la ferme, afin de leur permettre d’accroître leurs revenus.

Michael Seidel, de la société Lohmann Tierzucht GmbH

Ces entreprises qui entendent mettre leur savoir faire à la disposition des petits aviculteurs camerounais sont les groupes Lohmann Tierzucht GmbH, Big Dutchman et Elanco, trois multinationales allemandes dans le secteur avicole et vétérinaire. De manière respective, ces trois sociétés interviendront en zootechnie, en développement d’étables et en soins vétérinaires.

Pourquoi donc, ce regain d’intérêt pour les petits éleveurs en pays chaud ? La réponse est à chercher dans ce qu’on appelle couramment responsabilité sociale de l’entreprise. Cet élan est soutenu par l’initiative spéciale «Un seul monde sans faim» que promeut la Coopération allemande à travers le programme Centres d’innovations vertes pour le secteur agroalimentaire.

Réduire le taux de mortalité à 2%

Ce programme lancé pour 2015-2017 dans 13 pays africains dont le Cameroun, entend promouvoir les innovations dans le secteur agricole et agroalimentaire. Au Cameroun, le choix a été porté sur le développement de trois chaînes de valeurs: aviculture, cacao, pomme de terre.
Il est implémenté au Cameroun par la GIZ en partenariat avec le Ministère de l’élevage, des pêches et des industries animales (Minepia) et le Ministère de l’agriculture et du développement rural (Minader). « Nous allons former les éleveurs de pondeuses tout comme ceux de chairs et même les éleveurs de poules traditionnelles. Les maladies des poules sont presque les mêmes, de même que les techniques d’entretien de la ferme.» explique Michael Seidel, Directeur commercial chez Lohmann Tierzucht GmbH. Cette entreprise qui réclame 75% du marché camerounais en parentaux pondeuses et ses partenaires entendent au terme de leurs interventions, ramener le taux de mortalité dans les petites fermes camerounaises à moins de 2%. Les statistiques situent ce taux de mortalité actuellement à plus de 30%.

«Nous voulons qu’au terme des trois prochaines années, les opérateurs du secteur de la petite aviculture voient leurs revenus accrus.» précise le responsable de Lohmann Tierzucht GmbH.

Le programme Centres d’innovations vertes pour le secteur agroalimentaire a déjà quelques mois de vie et la GIZ compte s’appuyer sur les démembrements du Minepia et du Minader pour mobiliser et suivre les bénéficiaires. L’Organisation non gouvernementale SAILD (Service d’appui aux initiatives locales de développement) fait partie des structures locales devant assurer le contrôle citoyen de l’exécution de ce programme au Cameroun.
Marie Pauline Voufo

 

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