Pauline Nkamga, a quitté l’enseignement pour la culture des plantes médicinales.
S’investir dans les activités agropastorales avant ses vieux jours. Cette ex enseignante d’Espagnol dans un collège de la place y avait pensé depuis 2009.
Chose dite, chose faite, elle n’a pas hésité à saisir l’opportunité d’affaire avec le Moringa Oleifera, promue cette année par La Voix du Paysan, mensuel de l’entrepreneur rural. « J’ai débuté ma reconversion par la distribution du Moringa à Yaoundé. Voyant les bienfaits de cet aliment aux mille vertus sur les malades d’hypertension, de diabète et autres, j’ai pris goût, j’ai démissionné et je me suis formé en nutrition, environnement et agriculture biologique. »
A force de distribuer, « Maman Moringa » comme l’appelle affectueusement ses « patients », est devenue productrice de cette plante. « Epanouie dans ce métier, j’ai décidé d’aller plus loin en cultivant non seulement le Moringa, mais aussi plusieurs plantes médicinales. J’y ai associé des cultures vivrières, question de diversifier mes revenus. »
Parlant de revenus, Mme Nkamga donne cette leçon : « Ceux qui s’engagent dans ce domaine de santé doivent être sérieux pour gagner et non chercher à s’enrichir sur le dos des malades. »
Malgré la difficulté à trouver les engrais biologiques pour accroître son rendement, et surtout à convaincre le public quant à la consommation des produits naturels, son travail lui procure une satisfaction d’un autre genre. « Le travail éloigne de moi l’ennui, le vice et le besoin. J’ai 55 ans. Physiquement, je vieillis, mais à l’intérieur de moi je reste jeune, car je fournis des efforts physiques et intellectuels.» dit-elle fièrement avant d’ajouter: «Je suis régulièrement sollicité par les médias, les hôpitaux pour des tables rondes sur la nutrition. Je suis en contact permanent avec les autres, et c’est un aspect à ne pas négliger. »
Elle conclut : «l’agropastoral est un sport qui permet de rester jeune, de gagner et de nourrir sa famille.
M.M