Jeudi dernier, une équipe du SAILD et le service de conservation du Parc National de Deng Deng (PNDD) ont lancé les activités liées au projet « optimisation de la conservation du Parc National de Deng Deng à travers le renforcement des capacités des communautés locales sur les pratiques agroécologiques » en abrégé projet OC Deng Deng.
Les responsables dudit projet se sont retrouvés le 20 avril 2023 pour une réunion de collaboration en vue de la bonne marche du projet OC Deng Deng. Pour l’essentiel, la rencontre visait d’une part à établir un partenariat entre le SAILD et le service de conservation du PNDD et d’autre part d’avoir une bonne compréhension de ce à quoi devrait ressembler le succès de ce projet. Il faut noter que le service de conservation est le principal acteur de surveillance et de contrôle de l’aire protégée de Deng Deng. Il joue un rôle important en assurant l’intégrité du PNDD à travers des activités de sensibilisation auprès des populations riveraines et des patrouilles. De manière générale, il était question au cours de cet atelier de construire un plan d’action du projet OC Deng Deng notamment à travers la planification des activités prévues dans le cadre du projet…


En effet, le projet OC Deng Deng vise à renforcer les systèmes d’agriculture durable des communautés riveraines en vue de limiter la déforestation liée à l’agriculture dans le parc national de Deng Deng. Il bénéficie pour cela des fonds de l’UICN à travers le Fonds d’action du projet « Programme pour la biodiversité et la gestion des aires protégées » (BIOPAMA), financé par l’UE, représenté par la commission européenne, la direction générale pour le développement et la coopération, EuropeAid. Mis en œuvre dans la Région de l’Est, au sein du département du Lom et Djerem, ce projet va s’étendre sur 18 mois. Il va couvrir 3 villages des arrondissements de Belabo et Betaré Oya. Ces villages riverains du PNDD qui incluent Tête d’éléphant, Lom 2 et Liguim ont été ciblés du fait de la forte concentration d’alertes de déforestation dues à l’agriculture.
Par ailleurs, en 2017 l’évaluation de la gestion du PNDD à travers l’outil IMET (outil de planification, de suivi évaluation des aires protégées) menée par l’UICN montrait déjà l’existence des champs de cultures à l’intérieur du parc. Aussi, le SAILD qui travaille avec les communautés autour du PNDD depuis 2019 a mené des actions visant à renforcer la surveillance du parc à travers l’implication des communautés locales riveraines. Malgré les diverses actions menées par le SAILD et la surveillance de l’aire protégée par le service de conservation, le PNDD qui renferme d’importantes espèces de grands singes continue à faire face à de nombreuses menaces, dont notamment les activités agricoles illicites. C’est dans l’optique d’y faire face que le projet OC Deng Deng contribuera à repenser les approches de gestion qui permettent de satisfaire les besoins de conservation et le bien-être des populations locales.
Kelly Ketchang